Comment devient-on galeriste\u00a0?<\/strong> Vincent Sator se destinait plut\u00f4t \u00e0 l\u2019institution, allant m\u00eame jusqu\u2019\u00e0 passer les concours pour \u00eatre conservateur de patrimoine. Le hasard de la vie en a d\u00e9cid\u00e9 autrement. A l\u2019occasion d\u2019une rencontre avec Marc Blondeau, courtier genevois de renom, il d\u00e9couvre le march\u00e9 de l\u2019art contemporain. Rapidement lui vient l\u2019envie de favoriser la rencontre entre artistes et collectionneurs. En 2011, Vincent Sator ouvre sa galerie dans le quartier du Marais, \u00e0 Paris. Il fait le choix de soutenir de jeunes artistes \u00e9mergents\u00a0: \u00ab\u00a0J\u2019ai la chance de travailler avec des artistes que j\u2019adore et de partager leur travail au quotidien. La relation humaine que l\u2019on peut avoir avec un collectionneur comme avec un artiste me passionne. J\u2019aime cette id\u00e9e d\u2019\u00eatre en quelque sorte un passeur, un r\u00f4le dont je r\u00eavais quand je me voyais conservateur de mus\u00e9e. \u00bb.<\/p>\nQuel est le r\u00f4le d\u2019une galerie\u00a0?<\/strong> \u00ab\u00a0A quoi sert une galerie, si ce n\u2019est pour doubler le prix de vente d\u2019une \u0153uvre\u00a0? \u00bb, se demande Michel Poitevin, un rien provocateur. \u00ab\u00a0Au quotidien, l\u2019enjeu est diff\u00e9rent, temp\u00e8re Vincent Sator. La galerie a tout d\u2019abord un r\u00f4le de promotion. Il ne s’agit pas seulement d\u2019accrocher des \u0153uvres au mur et d\u2019attendre que le chaland passe. Il s\u2019agit de faire vivre et de promouvoir le travail de l\u2019artiste, de le rendre visible. L\u2019artiste attend de la galerie qu\u2019elle l\u2019accompagne, qu\u2019elle le comprenne, qu\u2019elle le fasse avancer. Et les collectionneurs attendent de la part d\u2019un galeriste qu\u2019il joue un r\u00f4le d\u2019expertise, de conseil, de reconnaissance et de confiance\u00a0\u00bb.<\/p>\nComment favoriser la rencontre entre un artiste et un collectionneur\u00a0?<\/strong> \u00ab Au fond, peu importe les moyens financiers de chacun. C\u2019est la passion d\u2019un visiteur pour une \u0153uvre d\u2019art, pour une pi\u00e8ce, pour le travail d\u2019un artiste qui va primer. A nous, galeristes, de cr\u00e9er un \u00e9quilibre entre l\u2019artiste et les collectionneurs, une sorte de Trinit\u00e9 sacr\u00e9e\u00a0\u00bb, confie le jeune galeriste parisien. Il existe en effet mille fa\u00e7ons de collectionner\u00a0: \u00ab\u00a0J\u2019ai fait le choix de soutenir et d\u2019accompagner des artistes tr\u00e8s abordables, car je d\u00e9fends avant tout une passion pour une \u0153uvre, dans une dimension m\u00e9c\u00e9nale qui permette \u00e0 l\u2019artiste de continuer \u00e0 avancer\u00a0\u00bb.<\/p>\nComment cr\u00e9er son r\u00e9seau de collectionneurs ?<\/strong> Pour bien travailler, un galeriste doit se constituer son propre r\u00e9seau. Les foires sont un lieu essentiel mais pas seulement. \u00ab\u00a0Au quotidien, la communication est primordiale pour faire conna\u00eetre une galerie et la d\u00e9velopper. Nous privil\u00e9gions \u00e9galement les rencontres, \u00e0 l\u2019occasion de vernissages ou de d\u00eeners. Et bien s\u00fbr, notre pr\u00e9sence sur les foires, comme ici Art Up, car elles concentrent en un seul lieu tous les acteurs du march\u00e9 et sont ind\u00e9niablement des acc\u00e9l\u00e9rateurs de rencontres \u00bb.<\/p>\nComment mettre en confiance un collectionneur\u00a0?<\/strong> Dans sa galerie parisienne, Vincent Sator accorde un soin tout particulier \u00e0 l\u2019accueil du collectionneur. \u00ab\u00a0J\u2019ai \u00e0 c\u0153ur d\u2019accueillir tout le monde. Tout visiteur qui passe la porte de la galerie est accueilli comme il se doit. Nous lui proposons, s\u2019il le souhaite, des cl\u00e9s de compr\u00e9hension sur le travail de l\u2019artiste, pour ensuite pouvoir le guider vers des \u0153uvres auxquelles il n\u2019aurait pas naturellement acc\u00e8s. On revient \u00e0 cette notion de passeur. C\u2019est notamment essentiel quand on pr\u00e9sente un artiste \u00e9mergent. Prendre par la main un visiteur fait partie de notre travail\u00a0et permet de favoriser la rencontre avec le travail de l\u2019artiste\u00a0\u00bb.<\/p>\nComment d\u00e9complexer les gens face \u00e0 la dimension financi\u00e8re d\u2019une \u0153uvre\u00a0?<\/strong> Aujourd\u2019hui, il n\u2019est pas rare que les galeries proposent des facilit\u00e9s de paiement. \u00ab\u00a0Certains des artistes que j\u2019expose proposent des pi\u00e8ces superbes, fortes et puissantes \u00e0 partir de 20 euros. Le choix est donc tr\u00e8s large et permet de rendre l\u2019acquisition possible. D\u00e8s lors qu\u2019un visiteur a un coup de foudre pour une \u0153uvre, il doit oser aller jusqu\u2019au bout de sa d\u00e9marche. La dimension financi\u00e8re fait partie de l\u2019\u00e9change. Chacun doit se sentir libre de discuter des conditions d\u2019achat\u00a0d\u2019une \u0153uvre pour laquelle il ressent une \u00e9motion forte \u00bb, conclut Vincent Sator.<\/p>\nD\u00e9couvrez la vid\u00e9o de la conf\u00e9rence Art Up\u00a0: \u00ab Le collectionneur et sa relation avec une jeune galerie \u00bb<\/a>.<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"Lieu d\u2019\u00e9changes entre artistes, collectionneurs et amateurs d\u2019art, Art Up propose aussi des conf\u00e9rences th\u00e9matiques. 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La relation entre le collectionneur et une jeune galerie<\/title>\n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n \n\t \n\t \n\t \n