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Dans les coulisses du service Programmation du Zénith de Lille

Delphine & Sibylline, un binôme à l’unisson

Deux regards, une même énergie : Delphine Gluchowski et Sibylline Raoul orchestrent la programmation des spectacles du Zénith de Lille et des théâtres. Elles racontent leur métier, leurs journées et leurs soirées, et ce frisson quand la salle s’éteint et que le spectacle commence…

Qui êtes-vous ?

Delphine : J’ai 29 ans, et après des études en communication (EFAP, ICART), j’ai rejoint le Zénith de Lille le 1er octobre 2021. Dès que j’ai eu l’âge d’aller aux concerts, l’univers du spectacle m’a attirée au point de vouloir découvrir l’envers du décor.

Sibylline : J’ai 23 ans, je suis titulaire d’une licence de droit privé et d’un master en communication / marketing / culture (IAE Lille). Arrivée en stage au Zénith de Lille fin janvier 2024, puis en alternance, je suis aujourd’hui en CDD pour quelques mois. Élève du conservatoire pendant des années, je connais bien le monde de la musique.

Comment s’organise votre métier au quotidien ?

Delphine : Il n’y a pas de journée type. On peut prévoir une to-do list et devoir tout changer si une urgence tombe. Nous avons en réalité deux journées « type » :  au bureau et en exploitation. Au bureau, on gère les plannings et l’administratif : devis, contrats, échéances de facturation. Les demandes nous parviennent des producteurs nationaux ou des promoteurs locaux : on vérifie nos disponibilités, on propose des dates. Si elles leur conviennent, ils posent une option et on enclenche le devis, le contrat et la demande d’acompte. La gestion du planning, c’est en quelque sorte un Tetris permanent pour essayer de satisfaire tout le monde.

Sibylline : En exploitation, on arrive en décalé, généralement entre 14h et 16h30 et on finit souvent entre minuit et 2h du matin. Nous avons un rôle d’accueil et de relation clients avec les directeurs de production et de tournée. Le Zénith se rémunère via la location de salle ainsi qu’un pourcentage sur la billetterie : aussi, une fois le concert démarré, on récupère le bordereau de billetterie et on finalise la négociation en fin de soirée.

Vos plannings se remplissent-ils très loin à l’avance ?

Delphine : Oui, de plus en plus. Avant, on posait des dates dans un délai d’un an à un an et demi. Depuis le Covid, on est à 2 ans : on travaille déjà sur la saison printemps/automne 2027 ! L’intérêt du binôme, c’est d’avoir le même niveau d’information : la personne qui reçoit la demande pilote le dossier, mais on reste interchangeables au besoin.

Vous arrive-t-il de croiser les artistes ?

Delphine : Rarement. On fait des métiers de l’ombre. Ce sont les artistes qui doivent prendre la lumière, pas nous !

Sibylline : Nos bureaux sont situés entre le hall public et le foyer des loges : on entend le concert, il nous arrive de jeter un œil à l’entrée de scène et aux dernières chansons. On n’a pas toujours les images… mais on a le son !

Qu’est-ce qui fait, selon vous, la singularité du Zénith de Lille ?

Sibylline : Dans le paysage des Zénith, Lille est dans le top 3 en volume d’activité. Les artistes adorent le public du Nord, réputé très chaleureux, et ils aiment soit entamer soit clôturer leur tournée à Lille. L’accessibilité du site compte aussi. Et l’accueil production : le foyer des loges est réputé pour son côté chaleureux ; on nous dit souvent « on se sent bien ici », au point qu’ils y organisent souvent des aftershows. On a la réputation d’être une équipe qui accueille bien.

Un souvenir, une anecdote à nous confier ?

Sibylline : Mon premier concert ici, celui du rappeur français ZKR. J’ai pris toute la mesure de la salle, du défi logistique et sécuritaire, et surtout de l’énergie du public. C’était incroyable.

Delphine : Ce n’est pas un moment précis, c’est à chaque spectacle : quand les lumières s’éteignent et que le public hurle avant l’entrée sur scène de l’artiste. J’ai des sanglots dans la voix rien que d’en parler. Nous sommes en quelque sorte spectatrices du spectacle. Nous avons la chance d’exercer un « métier passion ».

Métier passion certes… mais rythme décalé. Comment tenez-vous l’équilibre ?

Delphine : Les soirées et week-ends font partie du jeu. Le binôme est la clé : on se relaie, ce qui nous permet de garder une vie personnelle sans sacrifier l’exigence du métier.

Derrière chaque date au Zénith de Lille, il y a ce duo à l’unisson. Une mécanique de précision, portée par la passion du métier et l’envie commune d’offrir aux artistes, comme au public, un moment inoubliable.

En chiffres

Nouvelle saison record pour le Zénith de Lille et les théâtres !

  • 160 dates
  • 519 298 spectateurs

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